Gaou-Soleil
// 30 minutes
L’HISTOIRE
Une petite gaou a peur de l’obscurité. Dès que la lumière disparaît, elle se met en boule et ne bouge plus. Un jour, elle décide de prendre les devants et de ne pas attendre que la nuit arrive. Alors, à la pointe du jour, elle se met à courir. Sur les pierres, ses sabots frappent et des étincelles surgissent. La petite gaou veut rester dans la course du soleil.
LA MISE EN SCÈNE
Notre principale ligne de travail : le pouvoir de l’évocation. Sur le plateau nous avons voulu créer les conditions propices à la mise en mouvement des imaginaires. Au centre les mots et les mouvements tissent un récit dansé qui permet de plonger dans l’imaginaire et la fiction.
Du sol recouvert de frisures, de filament de papiers de couleurs chaudes, surgissent des mondes. C’est là que survient la magie. La mise en scène permet ainsi d’ouvrir les portes de l’onirisme, de la construction mentale et de la conception des possibles pour les petits et les grands.
Par la force des mots et de la danse, les destins se déploient. Le quotidien devient fantastique. Pour faire vivre cette histoire, l’engagement de l’interprète au plateau est total créant un moment de complicité, de joie et de liberté.
CONTEXTE DE CRÉATION
Dès 2020, Héloïse Desrivières commence à écrire des récits à destination de la jeunesse. D’abord en résidence à l’Abbaye de Saint-Riquier, puis avec les Ateliers Médicis – création en cours, un projet littéraire d’envergure voit le jour : Les étincelles, ensemble de légendes à partir de 3 ans.
En 2022 sont créés trois spectacles : Gaou-Soleil, Mammouth-Pluie, Scarabée- Caverne, sous le format du cycle Les étincelles d’été.
REPRISE ET DIFFUSION
En 2024, après plus de 120 représentations, la compagnie choisit de recentrer les diffusions autour de Gaou-soleil et d’effectuer une reprise de rôle.
Le spectacle est disponible en tournée.

EXTRAIT DE TEXTE
Sa force c’est qu’elle court vite grâce ses longues jambes,
et ça, c’est joyeux.Les herbes hautes se couchent sous ses sabots. Ses cousines aiment bien
la regarder fendre des chemins
dans les immenses prairies.La petite gaou grandit
et elle va grandir du reste. Alors tout va bien.
Tout va même très bien.Sauf, sauf, sauf,
quand arrive l’obscurité,
quand les couleurs commencent à se dissoudre, que le orange, puis le rouge, puis le rose, passent derrière la ligne,
quand le ciel du jour est mangé par la terre
et qu’elle voit la chaleur s’effacer,
la petite gaou se met à trembler
de tout son corps,
de tout son être.Ses genoux en forme de gros cailloux
claquent l’un contre l’autre.
Ses dents qui d’habitude ruminent les herbes hautes choquent les unes contre les autres.
Ses oreilles se dressent
toutes droites,
et leurs pointes font
tic tac tic tac
de gauche à droite.Le ciel devient violet puis bleu foncé.
L’ombre avale le monde.
La petite gaou est totalement enrobée d’obscurité.Alors elle s’allonge,
le ventre collé contre le sol. Là elle ne bouge plus.
Plus du tout.