Bio
Héloïse Desrivières grandit entre un bassin minier en reconversion industrielle et un territoire aux ruralités multiples dans une de ces fameuses zones sensibles, espace de tant d’imaginaires. En 2010, elle monte à Paris, pour faire ses classes préparatoires littéraires au Lycée Henri IV. Elle se spécialise ensuite en master recherche en Littérature Comparée à l’Université Sorbonne Nouvelle. Puis, Héloïse intègre le département d’écriture dramatique de l’ENSATT et termine sa formation en 2020, diplômée de l’école et d’un master en recherche création.
Pour le théâtre, elle écrit notamment Déesses, je me maquille pour ne pas pleurer (Sélection ALT, Coup de cœur du Théâtre de la Tête Noire, Sélection AAFA, Sélection La Pépinière Théâtre, La Récole #4, Poche / Genève, sélection du Comité de Lecture La Chartreuse) publié aux Éditions Théâtrales, Le Guide Rouge et la tendresse du gibier (Sélection Prix Célest’1, Sélection Autre Chose est Possible 2022, Lauréat Comité du Festival de Théâtre Mondial de la Marionnettes 2022), Les étincelles (ensemble de 9 textes pour le jeune et très jeune public, Résidence Abbaye de Saint-Riquier, Bourse Création en Cours Ateliers Médicis), Fierté (Prix Jean Guerrin 2021), Arthur et Bérénice sont insomniaques (Sélection Les Didascalies du Monde, Prix). Ses textes sont lus et montés par différentes compagnies.
Depuis janvier 2024, Héloïse est autrice associée au CDN de Besançon – direction Tommy Milliot ; et depuis 2023, au Tas de sable – Centre National pour la Marionnette des Hauts-de-France. Depuis 2022, Héloïse mène plusieurs projets de création littéraire à l’international avec la Chartreuse – Centre Nationale des Ecritures du Spectacle, notamment pour l’écriture de Zigzag. En 2022 est 2023, Héloïse est Autrice Associée Nomade à la Maison Copeau et aux 2 Scènes – scène nationale de Besançon, ainsi qu’aux Scènes du Jura, à l’Arc – scène nationale du Creusot, au Théâtre – scène nationale de Mâcon et à l’Espace des Arts – scène nationale de Chalon-sur-Saône pour l’écriture de Tombeau, on sait tou·te·s comment ça va finir.
L’écriture d’Héloïse, en prise avec les rencontres, vient parfois manifester le désir de participer à la marche du monde. C’est le cas avec Qui a dit qu’il fallait être sage – antimanuel de piraterie contemporaine, texte manifeste qui interroge la notion de vivre ensemble et la prise de décision collective. Pour donner une voix au vivant et plus particulièrement à la forêt, Héloïse participe et co-orchestre, depuis 2023, le Parlement de la Forêt de Chailluz qui croise les arts et les sciences. Cette expérience devient une aventure littéraire.
Héloïse répond par ailleurs à des commandes. Pour les arts de la rue, elle conçoit L’Œil Céleste jeu numérique interactif pour la Cie Ilimitrof et écrit Paradis pour la Cie Le Fil. Pour les arts du récit, elle co-écrit avec Nicolas Bonneau et Fanny Chériaux, Monte Cristo en 12’30 et Monte Cristo et les assiste dans la mise en scène. Pour la musique, elle écrit Maritime pour le groupe Mermontes à partir de 20000 Lieux sous les mers de Jules Verne. Pour des croisements théâtre-recherche, elle écrit Vivaces qui entremêle paroles, réflexions théoriques, et textes inédits pour le Kygel Théâtre et le Laboratoire de Sociologie Urbaine de l’Université de Nanterre.
Héloïse traduit par ailleurs des textes théâtraux et poétiques depuis l’espagnol et le portugais et s’intéresse aux langues anciennes : sumérien, latin, ancien français.
En parallèle de ses textes, Héloïse approfondit une écriture du plateau à la croisée du mouvement et du mot dans des workshops de performances, de poésie sonore et de cabaret. Héloïse monte parfois ses propres textes, parfois même elle les interprète, avec toujours à cœur de créer des formats adaptables et de défendre une scène baroque, libre et joyeuse.
Dès 2012, Héloïse explore son propre geste de mise en scène en créant un spectacle-laboratoire sur l’anthropophagie. Elle présente ensuite FACE DE CUILLÈRE de Lee Hall en 2014 à La Loge puis au Théâtre de la Reine Blanche. Associée à l’Université Paris 3, elle crée BRASSERIE de Koffi Kwahulé, spectacle avec lequel elle gagne le Concours National du Théâtre Étudiant en 2015. La pièce est ainsi programmée à l’Université d’Avignon, en partenariat avec le Festival In 2015. Artiste associée au FITAO 2016 (Festival International du Théâtre de l’Afrique de l’Ouest), Héloïse s’installe au Sénégal pour six mois de création scénique. Elle réalise en parallèle BRASSAGE moyen-métrage documentaire.
Héloïse met en scène l’écriture dans différents formats de performances scéniques comme les Effervescences, chroniques littéraires au kilomètre ou Offrir son cœur, mots magiques à déguster. Dès 2023, elle développe des formats de créations partagés qui mettent en valeur des habitant·e·s dans leur singularité. Un seul mot d’ordre : mettre en valeur celles et ceux qui font du quotidien une merveille.
Héloïse collabore comme dramaturge de plateau et assistante avec différents artistes : Joël Pommerat, Nicolas Bonneau et Fanny Chériaux, François Rancillac, Adel Hakim, Gabriel Calderón, Magali Léris et Antoine Caubet. Avec une approche résolument interdisciplinaire, Héloïse mène des projets croisés avec des artistes du mouvement (Max Diakok, Daniel Larrieu, Xavier Lot) et des plasticiens (Xavier Boussiron, Emmanuel Giraud, Aurore-Caroline Marty, Sophie Perez).
Toujours avec la volonté de partager son univers, Héloïse réalise des créations partagées avec tous types de publics et mène des résidences ancrées sur les territoires au plus près des populations. Elle intervient aussi dans des formations étudiantes et professionnelles : master création de l’Universite Paul Valéry de Montpellier, Master Création et Conservatoire de Toulouse, faculté de droit de Paris-Sud, au Théâtre Universitaire de Dijon, à l’ENSATT (Parodos), et au CRR de Besançon.