Le chevalier Arthur et la reine Bérénice s’aiment à en devenir fous. Ils s’enivrent d’amour, de pouvoir et de poésie… pour atteindre l’extase démesurée et troublante de la passion. Ce tourbillon les transporte dans les méandres terribles et ludiques de la vie à deux. Propulsés dans les méandres terribles et ludiques de la vie à deux. Propulsés dans des états indescriptibles et toujours extrêmes, Arthur et Bérénice oscillent de la joie à la colère, de l’émerveillement à la tristesse, de l’enthousiasme à la dépression et de l’embrassement au vertige.

Dans leur exaltation, Arthur et Bérénice ont du mal à communiquer. Par d’interminables nuits blanches, ils tentent avec ardeur de se rencontrer. Cette quête est vaine : même la littérature de leur sensualité et l’écriture de cette romance dont ils s’autoproclament les héros ne suffisent pas à les rassembler.
Pour survivre dans cet état, ils réécrivent le passé, imaginent le futur en entremêlant rêves et discours, ambitions et faiblesses.

À travers des fragments d’intimité, Arthur et Bérénice se téléportent dans des espaces imaginaires. Leurs mythes deviennent sensoriels. Ils se mangent, se respirent, s’écoutent, se touchent et se regardent.

Ils s’offrent l’un à l’autre dans le kaléidoscope de leur humanité empreinte de mythes et de constructions sociales :
– Arthur tantôt noble chevalier, prétendant romantique, poète maudit ou macho de première…
– Bérénice tantôt rêveuse mélancolique, princesse mystérieuse, féministe virulente ou amante passionnée…

Par une plongée dans la palette des émotions humaines, Arthur et Bérénice nous renvoient avec humour à nos propres failles et nous font traverser les stades de l’état d’ivresse – qu’elle soit amoureuse, alcoolique ou poétique – de l’euphorie du premier soir avec papillons au ventre à la gueule de bois des lendemains difficiles.