A partir de 14 ans
// 45 minutes

Ce spectacle met en scène un parcours d’extraits dans le texte édité Qui a dit qu’il fallait être sage ? anti-manuel de piraterie contemporaine, publié dans son intégralité en février 2025 aux Éditions Théâtrales Jeunesses.

LE TEXTE

Dans ta poche il y a une collection de futurs fringants est un texte poème et manifeste qui s’empare des questions de droits au futur. Après un an de recherche et d’immersion dans un Foyer accueillant des enfants placés, j’avais envie de rendre hommage à ces jeunes qui réussissent à garder l’équilibre dans des vies mouvementés, à ces enfants qui surfent sur des bouts de bois et qui se relèvent de tempêtes si grandes qu’on a du mal à les envisager.

 

LE SPECTACLE

Dans une continuité artistique avec Qui a dit qu’il fallait être sage ?, cette création est destinée à être diffusée hors des plateaux de théâtre, dans des lieux non dédiés. C’est la 2ème commande d’écriture passée à Héloïse Desrivières par Les Scènes du Jura dans le cadre du projet « le théâtre c’est (dans) ta classe ». L’équipe artistique est la même. Le texte et l’interprétation sont encore une fois au cœur du dispositif, l’humour venant percuter le réel par le trouble et l’aventure de ce personnage qui viendra pour surfer dans un espace sans mer, tenir l’équilibre de ce bateau pirate sans voile, contempler les vagues qui s’amoncellent et qu’il faudra traverser pour atteindre un horizon apaisé. Parce que oui, j’y crois, au bout il y a un droit, un droit fondamental, celui de rêver à des futurs fringants.

Extrait du texte

« Regarde là sur ta goélette volante.
Regarde là.
Tu débordes.
Ton bateau en kit s’élève au-dessus de l’eau. Tu vogues sur des cascades de larmes.

On dirait que tu divagues,
mais si on regarde bien,
tu ne divagues pas du tout.
Tu vas là où t’emmène le courant. Tu te délestes,

pour ne plus porter de poids inutile. Tu écopes ton corps
pour en apparence
ne plus faire le moindre effort.

En tête à tête avec les étoiles, sur le flotti-flottas,
tu ne luttes pas.
Tu dérives.

Tu naufrages. Tu glisses.

Un seul mouvement brusque ferait tout chavirer.

Tenir l’équilibre.
Pour ça, il faut un point,
et si tu veux danser avec les vagues, il faut savoir faire changer ce point, le faire changer à chaque seconde.

En tête à tête avec les étoiles, sur le flotti-flottas,
tu choisis ton combat.
Tenir l’équilibre
sur le marasme des souvenirs. Tu écopes.

Regarde là.
C’est déjà toute une histoire. Tenir ses rêves en désir,
ce n’est pas rien,
non, ce n’est pas rien.

Regarde là.
On te voit.
On te voit
et on rêverait de savoir naviguer sur la vie comme toi. »