Mourir… un peu… beaucoup…
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« Il me regarde en silence. Je me tais. Peut-être qu’il va bramer. Ton regard est si doux, si patient. Ton corps tenu si calme.
Charlemagne, je fais un pas, un petit pas, un tout petit pas vers toi. Que tu es doux. J’ai envie de m’allonger. La fatigue m’assaille. Charlemagne, je peux ? À côté de toi ? J’ai envie de dormir là blotti.
Si je dois mourir cette nuit, autant que ce soit contre toi. »
Tombeau, on sait tous comment ça va finir, texte d’Héloïse Desrivières
Et si la Mort c’était deux petites filles ? Des majorettes qui distribuent des bonbons, qui s’amusent à effrayer les gens. Et si elles étaient en burn-out parce que trop de gens meurent ?
Parlons de la Mort. Sans drame.
Comment l’appréhender ?
Doit-on en parler en se roulant en boule ? Avec délicatesse ? En riant ou même en manifestant à L’Assemblée ?
La Mort est un espace de détente, de confessions mais surtout parce que oui : la Mort est un espace politique.
Imaginez, Electre et Oreste momifier leur chère maman pour la garder auprès d’eux à jamais. Imaginez, un plateau télévisé où parler de la Mort se fait en grande pompe. Imaginez en parler tranquillement à l’heure du café.
Et si la Mort c’était tout ça ?
Des personnages haut en couleur, des scènes dynamites, des situations irrévérencieuses, de l’humour et de la délicatesse, n’est ce pas là une belle manière d’appréhender la fin en beauté ?
Mourir… un peu… beaucoup… passionnément… à la folie… et pourquoi pas vous ? est un spectacle festif et convivial, un cabaret autour de la mort, des fragments extraits du texte Tombeau, on sait tous comment ça va finir.